Herpès génital : symptômes et traitements

Santé - hygiène de vie. En cas d'herpès génital, il y a enfin un nouveau traitement fort bienvenu. Voyons ensemble les symptômes qui doivent vous faire penser à l'herpès génital.




Picotements, brûlures, démangeaisons... Herpès génital : symptômes et traitements



Symptômes de l'herpès génital


Cette maladie n'est pas grave en soi. Mais elle entraîne une très grande souffrance. 
Picotements, brûlures et démangeaisons annoncent le début d'une crise sur les organes génitaux, parfois aussi sur la fesse. Puis une éruption de vésicules surgit : elles brûlent intensément et, quand elles éclatent, cela forme de petites plaies. La peau est à vif, ce qui provoque des douleurs très vives.

Cette infection sexuellement transmissible est aujourd'hui très fréquente : près de deux adultes sur dix sont porteurs du virus en cause. Mais on estime qu'à peine la moitié des personnes sont diagnostiquées. Car bien des lésions sont attribuées à tort à une mycose, un eczéma, etc. 

Cette maladie contagieuse est due au virus de l'herpès dit de type 2. Mais aussi, de plus en plus souvent, au virus de type 1, celui de l'herpès labial donnant le " bouton de fièvre ", qui peut également s'installer " en bas ": il serait responsable dans environ un tiers des cas.

La transmission se fait par contact : lors de rapports sexuels, de rapports buccogénitaux - pourtant souvent considérés sans risque dans les esprits ! - voire par la masturbation lorsque la main a été contaminée lors d'un contact avec une zone infectée.



Herpès génital, des poussées imprévisibles


En général quinze jours après le rapport contaminant (mais parfois bien plus tard), une première poussée d'herpes survient. Poussée dont on se souvient, car elle est très violente et dure en moyenne deux semaines. 

Après quoi, le virus quitte la zone génitale, chemine le long des nerfs et se loge dans un ganglion nerveux le long de la colonne vertébrale. Là, caché, il est indétectable par le système immunitaire. Vous n'en êtes pas débarrassée pour autant : cette maladie virale ne se guérit pas.

Le virus dort, mais peut se réveiller ! Des périodes de fatigue, de stress, le moment des règles, des rapports sexuels fréquents, etc... peuvent, en provoquant soit une irritation de vos muqueuses, soit une excitation de vos terminaisons nerveuses, participer à son réveil. Mais vous pouvez aussi déclarer une nouvelle poussée sans aucun facteur déclenchant.

Lorsque le virus " crapahute " à nouveau le long des nerfs pour refaire surface sur les organes génitaux, cela peut provoquer des sensations de décharges électrique. Ces crises qui reviennent à un rythme variable sont moins agressives que la première, mais restent difficiles à vivre. 
Rougeurs et vésicules se transforment en ulcérations, la douleur est invalidante et perturbe le quotidien. Cela dure cinq ou six jours.

Outre la souffrance physique, la maladie, taboue et cachée, a un retentissement psychologique important, avec la crainte que cela recommence à tout moment, un sentiment de honte, sans parler de l'angoisse de contaminer son ou sa partenaire. La maladie est contagieuse au moment des crises mais, dans certains cas, il y a des excrétions du virus sans symptômes, il est alors difficile de prévenir une contamination.




Traitement pour l'herpès génital


Depuis près de vingt ans, le traitement de l'herpès génital est resté le même : avec la prescription de médicaments antiviraux, de la famille de l'aciclovir, par voie orale. Utilisés dès le tout début des symptômes, ces antiviraux diminuent la multiplication du virus, peuvent parfois réduire la durée de la poussée, mais tout au plus vingt-quatre à quarante-huit heures.

Et, malheureusement, ils ont peu d'action sur la douleur. Des antiviraux à appliquer localement existent, mais ils n'ont pas d'efficacité sur les symptômes, dont la douleur. Et aucune autre crème n'était jusqu'à présent disponible pour soulager.

L'arrivée récente d'un gel spécifique (Clareva, du laboratoire HRA pharma) constitue une avancée pour réduire l'inconfort des crises. Ce produit novateur ne traite pas l'herpès génital en lui-même : à base d'acides gras essentiels, c'est un gel couvrant qui, une fois appliqué, forme un film protecteur invisible sur les muqueuses de la peau.

Ce film protège la zone atteinte des agressions extérieures et maintient un environnement humide. Il agit comme une barrière, diminue le phénomène inflammatoire, la douleur et les autres symptômes (sensations de picotements et décharges électriques, démangeaisons).

Dès les premières vingt-quatre heures, la douleur et les brûlures sont réduites de plus de la moitié. En pratique, on peut même constater une fois sur deux une diminution spectaculaire des douleurs en moins d'une heure !

Ce gel favorise aussi la cicatrisation, même s'il ne réduit pas la durée de la crise (rien n'empêche d'y associer la prise d'un antiviral). 
C'est un produit très bien toléré, sans effet secondaire. Ultime bon point, il est vendu sans ordonnance (15 euros) : il est donc simple de vous le procurer lorsqu'une poussée vous "tombe dessus ", sans devoir attendre pour une consultation.



Herpès génital, trois vérités à connaître


Beaucoup d'idées fausses circulent et sont largement partagées à propos de la contamination de cette maladie. Sachez donc que...
  • L'herpès génital ne peut pas être causé par une mauvaise hygiène. Le fait d'être extrêmement propre n'empêche pas d'attraper le virus.
  • Le virus ne se contracte pas par des échanges de linge de toilette.
  • Cette maladie ne s'attrape pas non plus par le contact avec une cuvette de wc, les virus de l'herpès ne survivent pas hors du corps !