Efficacité antidépresseurs : dépression, tristesse, angoisse

Optimiser l'efficacité des antidépresseurs. La dépression touche près d'une personne sur cinq. Elle se caractérise par une tristesse envahissante, une perte du plaisir et des envies, une angoisse quasi permanente, mauvaise humeur, des ruminations négatives (dévalorisation, culpabilité), un épuisement...


La dépression " abat " et impacte la vie sur tous les plans. Trop souvent, elle est perçue comme un manque de volonté.


Efficacité antidépresseurs  dépression, tristesse, angoisse


Symptôme d'une dépression, consultez sans attendre


En cas de symptômes de dépression qui durent au moins quinze jours : votre médecin généraliste est à même d'établir le diagnostic grâce à des critères bien précis. Il est important que ce diagnostic soit fait assez tôt. En effet, l'efficacité d'un traitement antidépresseur est maximale dans les deux ou trois premiers mois du premier épisode de dépression. Si vous attendez trop, vous avez davantage de risques de souffrir de maladie dépressive chronique.

Parallèlement, l'accompagnement est capital. Si vous en ressentez le besoin, n'hésitez pas à demander à être orientée vers un psychiatre, médecin spécialiste de la dépression, habitué à adapter finement le traitement pour chaque personne et à combiner l'approche psychologique appropriée (consultation prises en charge par la Sécu et les mutuelles).





Efficacité des antidépresseurs


Les antidépresseurs n'agissent pas immédiatement. Cependant, vous aurez déjà une amélioration remarquable sur votre humeur au bout de deux à six semaines. Pour la disparition complète des symptômes, il faut entre huit et douze semaines. Au début, les consultations doivent être rapprochées pour juger de l'amélioration et apporter un soutien. 

Une prise en charge psychologique peut être commencée en même temps que le traitement médical, ou plus tard, quand on va mieux et que l'on peut parler de ce que l'on ressent. Les thérapies cognitives et comportementales, pas forcément longues, ont montré leurs bienfaits pour aider à neutraliser les pensées automatiques (je n'y arrive pas, je suis nulle...), à réguler les émotions négatives.



Effets secondaires des antidépresseurs


Les effets secondaires des antidépresseurs ne sont pas systématiques. S'il y en a, c'est en début de traitement : troubles digestifs, maux de tête, effets sédatifs. Ne soyez pas tentée d'arrêter votre traitement. Les effets indésirables sont transitoires, ils s'atténuent quand les bénéfices des antidépresseurs arrivent. S'ils sont vraiment gênants, parlez-en à votre médecin : il peut baisser la dose prise ou changer de molécule.



Traitement antidépresseurs, ne renoncez pas


Parfois, il peut arriver que le premier traitement " ne marche pas ". Ne pensez pas que les antidépresseurs n'ont pas d'effets sur vous. Le médecin prescrira une autre molécule ou combinera deux. Avant, il doit vérifier qu'il n'y a pas de cause à cet échec : prise non rigoureuse, doses insuffisantes, problème médical comme une hypothyroïdie, qui génère des troubles dépressifs...



Durée de traitement d'un antidépresseur


En France, la durée moyenne de prise d'un antidépresseur est d'un mois, ce qui ne correspond pas aux recommandations ! Une fois vos symptômes disparus, le traitement doit être maintenu pour éviter une rechute : au moins six mois pour un premier épisode de dépression, deux ans pour une récidive.




Antidépresseur et accoutumance


Contrairement à une crainte répandue et à ce qui peut se passer avec les tranquillisants (benzodiazépines), les antidépresseurs n'induisent pas de dépendance : ni physique (diminution des effets et besoin d'augmenter les doses) ni physique (besoin irrépressible d'en prendre).

Cependant, l'arrêt du traitement doit être fait, sous contrôle du médecin, en diminuant les doses peu à peu : ainsi, il se passe sans trouble et cela permet de surveiller d'éventuels signes de rechute qui signifieraient qu'il est trop tôt pour arrêter.