Le diabète est une maladie causée par un trouble de l'assimilation, de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang (glycémie) élevé : on parle d'hyperglycémie. Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glucose. Le pancréas sécrète de l'insuline, hormone dont le rôle est d'ouvrir la porte de nos cellules.
Elle agit comme une clé en permettant au glucose présent dans le sang de pénétrer dans les cellules, dans les muscles, dans les tissus adipeux et dans le foie ou il va pouvoir être transformé et stocké puis utilisé comme source d'énergie. Le glucose diminue alors dans le sang. Ainsi la glycémie peut augmenter légèrement, puis revenir à un taux normal et le glucose être converti en réserves et en énergie. Chez les personnes atteintes de diabète, ce système ne fonctionne pas.
Les différents types de diabète
On distingue principalement deux types de diabète :
- Le diabète de type 1 qui touche environ 6 % des diabétiques,
- Le diabète de type 2 qui en touche 92 %.
Le diabète de type 1 - une maladie chronique
Le diabète de type 1, appelé autrefois diabète insulinodépendant (DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas entraînant une carence totale en insuline.
L'organisme ne reconnaît plus ces cellules bêta et les détruit (les cellules bêta sont détruites par des anticorps et des cellules de l'immunité, les lymphocytes, fabriqués par l'organisme) : on dit que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Le glucose ne pouvant entrer dans les cellules retourne dans le sang. Le taux de glucose dans le sang s'élève alors. L'hyperglycémie est causée par l'insuline qui agit mal.
Le diabète de type 2 - une maladie évolutive
Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans. Cependant les premiers cas d'adolescents et d'adultes jeunes touchés apparaissent en France. Il n'existe pas une cause précise mais un ensemble de facteurs favorisants. Le surpoids, l'obésité et le manque d'activité physique sont la cause révélatrice du diabète de type 2 chez des personnes génétiquement prédisposées.
Le développement du diabète de type 2 peut passer longtemps inaperçu : on estime qu'il s'écoule en moyenne 5 à 10 ans entre l'apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic. Dans le diabète de type 2 l'hyperglycémie est due au pancréas qui ne fabrique pas assez d'insuline par rapport à la glycémie : c'est l'insulinopénie ou l'insulino-résistance.
Le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel
Le diabète gestationnel, appelé aussi " diabète de grossesse ", survient chez la femme enceinte. Le dépistage est particulièrement effectué auprès des femmes à risque (grossesse tardive, IMC élevé, antécédents personnels et familiaux de diabète gestationnel, antécédents de macrosomie fœtale).
Le diabète gestationnel est une intolérance aux glucides, c'est à dire un trouble de la régulation du glucose (glycémie) entraînant un excès de sucre dans le sang ou hyperglycémie chronique. Il doit être surveillé et traité car il comporte des risques pour la mère comme pour l'enfant. Le diabète gestationnel peut passer inaperçu, être asymptomatique ou présenter des symptômes similaires à ceux des autres types de diabète.
Les risques pour la mère et pour l'enfant se situent essentiellement dans la période périnatale. Le glucose en excès chez la mère est transmis au fœtus en surplus. Le poids et la croissance de l'enfant à naître sont alors excessifs. La macrosomie (poids à la naissance supérieur à 4 kg) peut entraîner un accouchement difficile : la dystocie des épaules peut engager le pronostic vital de l'enfant.
D'autres complications pour l'enfant sont possibles (détresse respiratoire, hypoglycémie néonatale, risque de développer plus tard un diabète de type 2). La complication la plus grave pour la mère est la survenue d'une pré-éclampsie (ou toxémie gravidique) pouvant associer prise de poids, œdèmes et hypertension artérielle. D'autres complications pour la mère sont possibles : accouchement par césarienne, risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse (7 fois plus que sans diabète gestationnel), accouchement prématuré.
Autosurveillance glycémique et prise en charge diététique.
La femme enceinte doit pratiquer l'autosurveillance glycémique 4 à 6 fois par jour. Le premier traitement et la prise en charge diététique ainsi que la pratique d'une activité physique régulière adaptée au profil de la femme enceinte. L'insuline est réservée aux femmes pour qui les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas pour atteindre l'équilibre glycémique.
D'autres complications pour l'enfant sont possibles (détresse respiratoire, hypoglycémie néonatale, risque de développer plus tard un diabète de type 2). La complication la plus grave pour la mère est la survenue d'une pré-éclampsie (ou toxémie gravidique) pouvant associer prise de poids, œdèmes et hypertension artérielle. D'autres complications pour la mère sont possibles : accouchement par césarienne, risque de développer un diabète de type 2 après la grossesse (7 fois plus que sans diabète gestationnel), accouchement prématuré.
Autosurveillance glycémique et prise en charge diététique.
La femme enceinte doit pratiquer l'autosurveillance glycémique 4 à 6 fois par jour. Le premier traitement et la prise en charge diététique ainsi que la pratique d'une activité physique régulière adaptée au profil de la femme enceinte. L'insuline est réservée aux femmes pour qui les mesures hygiéno-diététiques ne suffisent pas pour atteindre l'équilibre glycémique.
Les complications du diabète
À plus long terme, un diabète mal équilibré peut engendrer des complications. Ces risques peuvent toucher différentes parties du corps.
Les neuropathies diabétiques sont un groupe de désordres qui atteint les nerfs, le plus fréquemment au niveau des membres inférieurs mais aussi de l'appareil digestif, du système urinaire, du rythme cardiaque, de l'activité sexuelle. Les patients peuvent ressentir de l'engourdissement et des picotements, des douleurs, une faiblesse musculaire, une extrême sensibilité ou au contraire une perte de sensibilité, elles peuvent rendre certaines blessures au niveau du pied indolores.
Les risques de néphropathie sont neuf fois plus élevés pour un diabétique. C'est aujourd'hui la première cause de dialyse en France. La néphropathie diabétique est une maladie du rein due à une altération des glomérules rénaux qui filtrent normalement le sang pour fabriquer l'urine. On parle de " complication rénale du diabète " ou de " néphropathie diabétique ". Au premier stade, l'atteinte se situe au niveau du filtre rénal.
Elle résulte d'une affection oculaire grave due à un endommagement de la structure de la rétine. En France, elle touche un diabétique de type 2 sur deux et est la première cause de cécité avant 65 ans.
Le diabète augmente les risques d'hypertension artérielle, d'athérosclérose (rétrécissement des artères), de maladie coronarienne, d'infarctus du myocarde (crise cardiaque) et d'AVC. Les complications du cœur et des artères sont 2 à 3 fois plus fréquentes chez les diabétiques que dans le reste de la population.
Les traitements du diabète
Il n'existe actuellement aucun remède définitif contre le diabète. Le traitement du diabète repose sur l'alimentation, l'exercice physique et des traitements médicaux : médicaments par voie orale ou injectable (insuline). Un traitement qui s'adapte en permanence au profil du patient et à l'évolution de la maladie. Il n'y a donc pas de traitement " unique " contre le diabète mais un ensemble de mesures qui compose le traitement antidiabétique.
Les médicaments pour les patients de type 2 ont tous pour effet de diminuer la glycémie ou d'aider à la contrôler. Certains ont pour action de diminuer la résistance à l'insuline, ce qui aide l'organisme à utiliser plus efficacement le glucose, sans risque d'hypoglycémie.
Le traitement à l'insuline par injections est nécessaire après un échec aux médicaments oraux. On peut l'administrer de façon transitoire en cas d'hyperglycémie importante, d'infection, d'hospitalisation ou d'intervention chirurgicale, par exemple. En effet, des injections d'insuline peuvent s'imposer lorsque les médicaments ne suffisent plus, car la sécrétion d'insuline diminue avec le temps chez les diabétiques de type 2. On procède généralement à une injection par jour, souvent administrée le soir. Les patients peuvent aussi être traités par pompe à insuline.
Le traitement par pompe à insuline peut être adapté à chaque patient et à son mode de vie. La pompe permet de programmer les doses injectées en fonction des activités et des différents moments de la journée, avec la possibilité de se déconnecter dans certains cas. Une pompe à insuline est un appareil portatif, qui délivre de l'insuline rapide 24 heures sur 24. La quantité d'insuline délivrée peut être adaptée aux besoins particuliers de chacun.
Mieux comprendre : le diabète ne cesse de progresser dans le monde et touche 422 millions de personnes. En France, le diabète est la maladie chronique la plus répandue avec 3,5 millions de diabétiques. C'est une maladie avec laquelle le diabétique doit apprendre à vivre tout au long de sa vie mais quand le patient est pris en charge correctement, il peut réussir à vivre sereinement avec sa maladie.
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