Les signes de l'hépatite : jaunisse ou ictère

Le jaunissement de la peau et du blanc de l'œil (jaunisse ou ictère) est le premier signe visible d'une hépatite : c'est le fait de l'accumulation dans le sang de bilirubine, un pigment de la bile, sous-produit que le foie fabrique en dégradant les globules rouges pour recycler le fer qu'ils contiennent. Elle se retrouve dans la bile, un suc digestif fabriqué par le foie, et est excrétée dans les selles et l'urine. La jaunisse se développe lorsque la bilirubine s'accumule dans le sang.



Les signes de l'hépatite : jaunisse ou ictère



Causes de la jaunisse


Il existe trois types de jaunisse : le plus courant est dû à une hépatite ou à une maladie du foie ; l'ictère d'origine obstructive est dû à un calcul ou à une atteinte de la vésicule biliaire ; le dernier type, plus rare, est induit par des anomalies du métabolisme de la bilirubine.
Plus de 1 500 000 Français sont atteints tous les ans de maladies du foie et de la vésicule biliaire, mais tous ne font pas une jaunisse. Parmi ceux qui sont affectés, l'hépatite est la première cause.

On a identifié jusqu'à ce jour cinq formes d'hépatite virale. L'inflammation du foie peut aussi être due à l'alcool ou à la drogue, à une réaction à un médicament, à des infections bactériennes, parasitaires ou fongiques. Certaines souches d'hépatite virale sont très contagieuses : elles peuvent se propager par de l'eau ou des coquillages contaminés (hépatite A). L'hépatite peut aussi se transmettre par transfusion sanguine, au cours de relations sexuelles ou par l'usage des seringues contaminées (hépatite B).




Symptômes de l'hépatite


Outre l'ictère, les symptômes de l'hépatite incluent : fièvre, fatigue, nausées, vomissements, diarrhée et perte d'appétit. L'urine devient ambrée et les selles sont décolorées parce que la bilirubine n'est pas excrétée. Les hépatites graves peuvent entraîner la mort.

L'ictère accompagne parfois la maladie de Gilbert (un trouble bénin du métabolisme de la bilirubine), qui touche de 3 à 5 % de la population. Dans ce cas, la jaunisse n'est pas une maladie du foie. Il existe plusieurs autres formes rares de jaunisse d'origine génétique.



L'ictère du nouveau-né

Il est fréquent chez les bébés dans les premiers jours de la naissance, en particulier chez les prématurés. Il est dû à l'immaturité des cellules hépatiques. Il n'y a généralement pas d'autres symptômes et il disparaît spontanément en une semaine. Exposer le bébé aux ultraviolets accélère la guérison, car ces rayons modifient la bilirubine sous une forme plus facile à excréter.

Nourrir le bébé rapidement après la naissance et de façon répétée réduit le risque de jaunisse en stimulant l'intestin à faire des selles, qui augmentent l'excrétion de bilirubine. Il arrive que la jaunisse soit une réaction du nouveau-né au lait maternel ; il faut alors passer pendant un jour ou deux à une formule lactée, puis reprendre l'allaitement.



Alimentation hépatite

Approches nutritionnelles. Une hépatite virale guérira d'elle-même, en plusieurs semaines, avec du repos et une alimentation nutritive et équilibrée. Malheureusement, beaucoup de patients manquent d'appétit au moment même où il leur faudrait absorber des calories supplémentaires pour aider le foie à récupérer et à régénérer ses cellules endommagées.

On a constaté que leur appétit régresse et que la nausée augmente au fur et à mesure que la journée s'écoule : le petit déjeuner est donc le repas qui est le mieux toléré.

Manger beaucoup de protéines. En convalescence d'une hépatite, une alimentation saine, avec des protéines d'origine animale et végétale, est indispensable. Les meilleures sources de protéines sont : viande maigre, volaille, poisson, produits laitiers, légumineuses et céréales.

Si l'on manque d'appétit, répartir plusieurs petits repas incluant des goûters (lait frappé ou boisson enrichie) au cours de la journée est une bonne solution. Les aliments frits et très gras, difficiles à assimiler, doivent être évités ; mais un petit peu de corps gras est bon, car ils apportent des calories. En général, les lipides des produits laitiers et des œufs sont plus faciles à digérer que ceux des aliments frits et de la viande grasse.

Éviter l'alcool. On évitera toute boisson alcoolisée pendant la phase évolutive de la maladie, car l'alcool est encore plus toxique sur des cellules hépatiques fragilisées. Après la guérison, on pourra en boire à nouveau, bien que certaines maladies du foie demandent une abstinence totale pour le reste de la vie. Il semble que les préparations médicinales à base de chardon-Marie peuvent être utiles dans les dysfonctions hépatiques.