Un jour ou l'autre, tout le monde a des hémorroïdes. Elles correspondent à des renflements vasculaires à l'intérieur de la partie basse du rectum (fin du gros intestin).
Et, à l'extérieur, à des vaisseaux sanguins invisibles sous la peau de la marge anale. Alors, quand beaucoup de personnes disent << j'ai des hémorroïdes >> il s'agit en fait de la maladie hémorroïdaire. Un problème qui touche une personne sur deux au cours de sa vie, tant femmes qu'hommes, et qui se manifeste de différentes façons.
Qu'est-ce que des hémorroïdes externes
Quand le problème est externe. Lorsque les hémorroïdes externes ennuient, vous ressentez une boule au niveau de la marge anale avec une douleur permanente : il y a une thrombose hémorroïdaire, avec un caillot dans la boule.
Ce problème survient sans raison apparente. Parfois, des efforts comme le port de charges, la pratique intensive du vélo, sont rapportés. Le meilleur moyen d'être soulagée rapidement est de consulter aussitôt son médecin qui vous prescrira des antalgiques et des crèmes à base de corticoïdes et d'anesthésiques : votre douleur partira en quelques heures, et la << boule >> en deux à trois semaines.
Qu'est-ce que des hémorroïdes interne
Quand le problème est interne. Lorsque les hémorroïdes internes font parler d'elles, souvent cela saigne, avec du sang rouge vif après la selle. Vous pouvez aussi ressentir une gêne avec une sensation de tension à l'intérieur de l'anus.
Ou encore les hémorroïdes s'extériorisent, au-delà de l'anus, formant une << boule >> qui rentre toute seule ou à l'aide des doigts. Plus rarement, elles font très mal.
Principale cause de ces troubles, la constipation chronique avec des efforts de poussée, un temps passé aux toilettes trop long (lecture, smarphone...). Parfois, à l'inverse, une diarrhée chronique peut faire souffrir les hémorroïdes.
Bien des personnes attendent pour aller consulter, par gêne, par pudeur, ou par crainte de devoir être opérées. Or, à un stade précoce, le traitement est simple. Selon vos symptômes, le médecin vous prescrira, outre des laxatifs doux contre la constipation, des crèmes ou suppositoires, des antalgiques, parfois des veinotoniques.
Ce traitement de sept à quatorze jours est suffisant huit fois sur dix. Inutile de le poursuivre davantage. S'il est inefficace, il faut reconsulter ! De même, cela ne sert à rien de se << tartiner >> de crèmes ou d'utiliser des veinotoniques pour éviter que le problème revienne.
Comment soigner les hémorroïdes
Il existe plusieurs solutions. Si les médicaments ne suffisent pas, votre médecin vous orientera vers un proctologue, spécialiste des maladies de l'anus, pour un éventuel traitement à son cabinet. Les plus courants actuellement sont la photocoagulation infrarouge (sorte de cautérisation), indolore et efficace pour les hémorroïdes internes qui saignent ; et la ligature élastique en cas de petite extériorisation. Les autres techniques sont la sclérose et la cryothérapie.
Quand à la chirurgie, elle n'est nécessaire que chez une personne sur dix. Après échec des autres traitements, ou d'emblée en cas d'extériorisation importante. La chirurgie classique consiste à retirer les hémorroïdes : c'est la plus efficace, mais au prix de suites douloureuses les sept à dix premiers jours, de soins biquotidiens et d'une cicatrisation en six à huit semaines.
Une autre technique, dite de Longo, entraîne moins de douleurs, mais des suites similaires autrement. Une méthode plus récente a l'avantage d'être moins lourde car elle ne crée pas de plaie. Appelée DGHAL, elle consiste à ligaturer avec un fil résorbable les vaisseaux alimentant les hémorroïdes après les avoir repérés grâce à un Doppler.
Comme on fermerait une vanne, les hémorroïdes se << dégonflent >>. Les résultats sont excellents. Et plusieurs atouts : les douleurs sont moindres et facilement contrôlées ; comme il n'y a eu aucune incision, pas besoin de soin ; la reprise du travail est rapide (entre un et trois jours).
Bon à savoir en cas d'hémorroïde
Tout saignement anal nécessite un diagnostique. Il peut aussi être lié à des polypes intestinaux qui peuvent dégénérer en cancer, faute d'ablation à temps.
En automédication, jamais d'anti-inflammatoires sans diagnostic préalable. Si vos symptômes sont en rapport, non pas avec les hémorroïdes, mais avec un abcès anal (infection), vous risquez une grave complication, avec une infection qui peut s'étendre et nécessiter une chirurgie importante.
Seule la régulation du transit avec une alimentation riche en fibres limite une récidive de la maladie hémorroïdaire.
Commentaires
Enregistrer un commentaire